revue Passage(s)

Au départ de ce projet une envie.

Celle d’étudiants de lettres et sciences sociales animés par la volonté de changer les choses pour sortir du marasme actuel dans lequel est plongé notre société. Cette crise est à la fois sociale, écologique, de conscience: c’est une crise globale, une crise de civilisation. Face à elle, nous affirmons la possibilité et surtout la nécessité de trouver des alternatives.

Pour cela il nous faut détacher de nos idées préconçues et des solutions toutes faites auxquelles souvent on s’arrête afin d’apporter enfin des réponses à la mesure des problèmes. Il s’agit d’examiner notre société, d’en repenser les fondements avec la plus grande ouverture d’esprit possible. C’est la condition pour atteindre notre but: pouvoir formuler une vision positive d’un avenir différent de celui que semble nous promettre la marche actuelle de notre société.

A la recherche d’un ou plusieurs points de passage(s) vers cet avenir, nous ne réduirons pas notre analyse à un seul angle. Les grands enjeux d’aujourd’hui comportent plusieurs dimensions qui ne doivent pas être négligées si on veut y apporter des réponses. 
Nous ne tenterons pas plus d’ apporter un seul type de solutions: la sphère politique est loin d’être la seule habilitée à produire les changements.

D’où le découpage de ce premier numéro en plusieurs rubriques. Le noyau dur en est un dossier, produit de manière collective, qui examine une question centrale sous plusieurs aspects. Nous avons décidé de consacrer le premier numéro à l’éducation qui est évidemment une question essentielle dès que l’on parle de changement social. Autour de ce dossier, plusieurs articles seront regroupés en plusieurs rubriques qui sont autant de portes d’entrée et de façons d’aborder notre sujet. Les pages politiques (entendu au sens large du terme), les pages société, art et culture et enfin spiritualité. Des billets d’humeur et le partage de citations ou d’extraits d’ouvrages peuvent également s’y ajouter.

Bien sûr, la tâche fixée par le projet est bien trop colossale pour cette revue étudiante. Mais ce n’est certainement pas une raison pour ne rien faire. 
D’abord parce que c’est passionant, indépendamment de toute considération sur l’utilité.

Ensuite parce que nous espérons que les travaux effectués à l’intérieur de cette revue pourront faire réfléchir et constituer une première étape pour des étudiants, participants ou lecteurs, qui auront peut-être un jour l’occasion d’avoir de l’influence d’une manière ou d’une autre. C’est pourquoi ce projet se veut également un lieu de passage(s) pour tous les jeunes qui veulent faire avancer les choses et commencer quelque part en réfléchissant sur leur société.

Enfin parce que les petits groupes influencent les groupes moyens qui eux-même influencent les grands. C’est toujours de cette manière que la conscience collective évolue et que de nouvelles idées émergent. Prenons comme exemple notre regard sur la nature ou encore sur la place de la femme dans la société. C’est pourquoi nous apportons notre modeste contribution à une dynamique de remise en question de la société dont nous sommes fort heureusement très loin d’être les seuls porte-paroles.

Cela étant dit, nous vous souhaitons une bonne lecture.

Mathieu Albouy